At the end of March we informed you of the
French government´s plan to significantly lower the status of the ancient
languages within the French educational system. This modification would
undoubtedly lead to a substantial decline in the number of students studying
either Ancient Greek or Latin. Follow the link in order to see the relevant
entry (http://fiecnet.blogspot.co.uk/2015/03/petition-to-maintain-status-of-latin.html).
Seeing that the French Ministry of Education
does not show any intention to reconsider their plan, FIEC has decided to
address an open letter concerning the issue to the Education Secretary, Mme N.
Vallaud-Belkacem. Please read the full letter below:
FIEC,
Le Président :
Prof. Franco Montanari
Via San Luca 8
I – 56011 Calci (PI)
tél. (prof.) + 39 010 209 9724
tél. (privé) + 39 050 93 93 19
franco.montanari@unige.it
Lettre ouverte
à Madame la Ministre
de l’Éducation nationale,
de l’Enseignement supérieur
et de la Recherche,
Mme N. Vallaud-Belkacem
Università di Genova, le 19 mai 2015
Madame la Ministre,
La réforme annoncée du collège et
ses conséquences pour l’enseignement du latin et du grec suscitent depuis
plusieurs semaines une émotion qui dépasse désormais les frontières de la
France et justifie que la Fédération Internationale des Associations d’Études
Classiques (FIEC), que nous représentons, se permette d’intervenir dans le
débat en vous adressant ce courrier.
La FIEC, créée en 1947, est une organisation
faîtière qui regroupe la plupart des associations d’études classiques dans le
monde. Elle a pour but de favoriser la collaboration entre les savants mais
aussi de soutenir et d’encourager les classical
studies à tous les niveaux et sur tous les continents, et notamment
l’apprentissage des langues anciennes.
Sans un tel apprentissage, les
sciences de l’Antiquité (philosophie, philologie, archéologie, histoire,
littérature…) et leurs nombreuses sous-disciplines (épigraphie, numismatique,
paléographie, papyrologie…) n’existeraient tout simplement pas. En effet, les
textes documentaires ou littéraires écrits en grec ou en latin qui sont
parvenus jusqu’à nous constituent le socle commun sur lequel se fondent ces
sciences et, partant, notre connaissance de la civilisation gréco-romaine. Or
si ces sciences, développées par les humanistes de la Renaissance, sont encore
vivantes et productives au XXIe siècle, c’est parce que ce
patrimoine textuel, loin d’être une sorte de mémoire morte, s’enrichit chaque
jour. Non seulement les savants découvrent de nouveaux témoins (papyri, ostraka, inscriptions, manuscrits), mais
surtout ces découvertes suscitent en permanence de nouvelles interprétations
qui intéressent tous les champs des sciences humaines. Leur écho se fait
entendre bien au delà de la seule communauté savante.
Autrement dit, la disparition ou
l’affaiblissement significatif des langues anciennes dans l’enseignement
secondaire aura des effets – aujourd’hui ignorés ou sous-évalués –
catastrophiques pour la recherche française de haut niveau : ce sont des
domaines entiers des sciences humaines dont la vitalité, sinon l’existence,
seront, par ricochet, menacés, en particulier en archéologie et en histoire. En
sapant les fondations des études classiques, on affaiblira et condamnera à
court terme un secteur de la science française qui, malgré un contexte
international de plus en plus concurrentiel, reste dynamique et conserve une
place éminente, comme l’a encore montré le dernier Congrès mondial de la FIEC,
qui s’est tenu à Bordeaux en août 2014.
Puisque les sciences humaines ne
peuvent se passer d’hellénistes et de latinistes sérieusement formés, leur
vocation doit pouvoir être éveillée dès le collège. C’est un moment essentiel,
où se sont dessinées dans de petits collèges de province, et pas seulement dans
des établissements de grandes villes, les carrières de certains de ceux qui
aujourd’hui illustrent l’image de la recherche française en grec ou en latin à
l’étranger. Pour cela, des enseignements de civilisation ne suffisent
pas : il faut donner aux élèves un accès direct aux langues anciennes,
offert à tous ceux qui en expriment le désir. Le but n’est évidemment pas de
former des spécialistes dès le collège, mais de maintenir ouverte, pour tous
ceux que l’Antiquité passionne, la possibilité de se construire un parcours où
le grec et le latin aient leur place. Cette liberté est l’une des spécificités
de l’enseignement secondaire français : l’apprentissage des langues
anciennes n’y a jamais été, comme ailleurs, cantonné à certains établissement
privés et réservé à des publics privilégiés, mais ouvert à tous ; et il a
largement contribué, pendant des décennies, à la réputation de rigueur et
d’excellence du modèle éducatif français.
À ces enjeux stratégiques s’ajoute la
nécessité, qui revient principalement à l’école, de transmettre aux jeunes
générations une histoire et une culture communes. Or c’est autour de la
Méditerranée que se sont formées les grandes civilisations qui ont permis de
construire l’Europe : Grecs, Romains, Arabes, Carthaginois, Hébreux, et
bien d’autres peuples encore ont communiqué dans une interaction féconde dont
nous devons préserver et faire connaître les précieux témoignages. Construire
la France de demain ne passera que par une compréhension du passé ; et
cette constatation vaut pour tous les autres pays affiliés à la FIEC par
l’entremise de leurs associations d’études classiques.
Dans l’espoir que cette lettre saura
trouver votre intérêt et votre compréhension, nous vous prions de recevoir, Madame
la Ministre, l’assurance de nos sentiments respectueux.
Franco Montanari, Président de la
FIEC
EGYPTOLOGY JOB OPENING AT THE UNIVERSITY OF
OXFORD
Apart from the open letter, we would like to
make you aware of a job opening at the Oriental Institute of the University of
Oxford. The opening is for a Departmental Lectureship in Egyptology (including
Demotic and Coptic). Please follow the link to see all relevant information: https://www.recruit.ox.ac.uk/pls/hrisliverecruit/erq_jobspec_version_4.display_form