The Mommsen-Association,
representing germanophone researchers in the field of Greek and Roman
Antiquity, has addressed an open letter to the French Education Secretary. It
concerns the possible reforms in the French educational system of which we have
previously informed you (http://fiecnet.blogspot.co.uk/2015/05/open-letter-to-french-education.html).
Read the full letter
below:
Mommsen-Gesellschaft e.V. Verband der deutschsprachigen
Forscherinnen und Forscher auf dem Gebiete des Griechisch-Römischen Altertums
Martin-Luther-Universität Halle-Wittenberg, Lehrstuhl
für Alte Geschichte, Universitätsplatz 12, 06108
Der Erste Vorsitzende Prof. Dr. Stefan Pfeiffer
Telefon +49 (0)345 – 5524021
(Sekretariat) +49 (0)345 - 5524014
Fax +49 (0)345 – 5527069
stefan.pfeiffer@altertum.uni-halle.de
Ministère de l'Éducation nationale de la France
110, rue de Grenelle,
75357 Paris SP 07
Fra nkreich
Halle, 05.06.2015
Madame la Ministre,
C'est avec inquiétude que nous, chercheurs et
enseignants-chercheurs spécialistes germanophones de l'antiquité, avons entendu
parler de votre projet de réforme du Collège et de l'importante réduction du
nombre des heures qui seront consacrées à l'enseignement du grec et du latin
qu'elle induit, qui a terme conduira à la suppression de cet enseignement des
programmes des études secondaires.
La Société Mommsen, fondée en 1950, est la plus
importante union de chercheurs germanophones spécialistes des sciences de
l'antiquité. Elle sert à l'encouragement de la recherche scientifique dans les
domaines des sciences de l'antiquité, au développement de la collaboration et
des échanges inter-disciplinaires, à la promotion à l'université des études
scientifiques dans ces domaines, et à la re-présentation des intérêts des
chercheurs et des disciplines spécialisées vis-à-vis du grand public.
Nous sommes très
étroitement liés à nos collègues français et partageons leur crainte que les
ré-formes projetées ne portent un coup très dur au prestige de la France,
laquelle constitue l'une des nations les plus importantes dans le domaine de
l'enseignement et de la recherche en sciences de l'antiquité classique. En
effet, c'est grâce à un important enseignement des humanités classiques, dès le
collège et le lycée, que les universités françaises occupent une place
considérable, et cet ensei-gnement se fonde principalement sur l'apprentissage
des deux langues fondamentales européennes, le latin et le grec.
Au nom de la Société
Mommsen, et à titre personnel, je voudrais, Madame la Ministre, que vous
puissiez reconsidérer la situation de la réforme du collège et de ses
conséquences négatives sur l'enseignement des humanités classiques. J'espère
beaucoup qu'il sera possible de trouver une solu-tion permettant de concilier
les avancées sociales que vous liez à la réforme du collège et la préserva-tion
de l'enseignement des langues anciennes. De manière commune en Autriche, en
Suisse et en Allemagne, où malgré des interventions structurales considérables,
le latin et le grec ont su trouver une place dans les programmes des études
secondaires, c'est aussi notre héritage culturel commun que nous devrions
transmettre, dans un monde globalisé, aux générations futures, pour renforcer
l'identité européenne dans un monde tout à la fois multipolaire et centrifuge.
Au nom de la Société
Mommsen, je vous prie, Madame la Ministre de recevoir l'expression de ma
dé-férente considération.
Veuillez recevoir mes
plus cordiales salutations
Stefan Pfeiffer
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